SCULPTURES
ABSTRAIT
Cette série de sculptures abstraites s’est imposée comme une évidence.
Joie de chercher les lignes, l’harmonie : « J’ai ressenti peu à peu qu’un souffle créateur était au cœur de ces sculptures, l’expression d’une inspiration.
Un élan vertical qui porte et élève, et qui m’a donné des ailes ».
ANIMALIER
Les sculptures animalières de Charlotte de Vogüé célèbrent la beauté de la création.
Métaphoriques, elles racontent nos émotions, nos vies.
Elles incarnent l’importance de l’amour et du lien, à soi et aux autres : chaque pièce mène sa propre existence – du plus grand au très petit, de l’éléphant au hérisson –,
chaque pièce a aussi été façonnée pour fonctionner en duo afin « qu’elles dialoguent, qu’elles dansent ensemble ».
VISAGES ET NUS
Les sculptures de nus s’inscrivent parmi les premières créations de Charlotte de Vogüé, elles racontent son cheminement à la fois technique et artistique.
Aujourd’hui encore, Charlotte travaille sur des modèles de nus « pour continuer à apprendre, à trouver le bon geste, exercer mon œil, et aussi pour l’harmonie de ces pauses, de ces corps, de la beauté des femmes ».
Les sculptures de visages d’enfants s’inscrivent dans cette même quête de délicatesse.
PORTRAIT
Charlotte de Vogüé
Charlotte de Vogüé a connu plusieurs vies. Après une carrière d’avocate, elle se réoriente vers l’accompagnement de dirigeants et de leurs équipes. Dans le cadre d’une formation, on lui confie une motte d’argile, avec la consigne de représenter sa relation à l’écoute. C’est une révélation : Charlotte glisse à sa voisine « quand je serai vieille, je ferai de la sculpture », cette dernière lui parle de l’atelier de Brigitte Teman. Quelques jours plus tard une place se libère, comme par miracle. Nous sommes en 2012.
Brigitte Teman lui apprend à modeler la terre, à exercer son œil, à observer, à dessiner les nus, explorer les visages, manier les outils. Plus important encore, sa présence exigeante et bienveillante permet à Charlotte de définir son identité artistique.
Charlotte réalise ses premières créations, d’abord inspirées par les envies de ses enfants : « Je voudrais un éléphant ». Charlotte s’exécute, elle imagine des sculptures animalières stylisées, tout en rondeurs, une quête de lignes, d’harmonie. Ses premiers moules sont destinés à tirer des résines, puis des plâtres.
En 2018, enceinte de son quatrième enfant, l’artiste doit arrêter de sculpter quelques mois. Après la naissance de sa petite dernière, emportée par un élan créateur, elle se lance dans le projet de reproduire la sculpture « Le lion et la lionne », située dans les jardins de Vaux le Vicomte. Elle décide d’en réaliser un bronze. Cette œuvre, exposée aujourd’hui dans les salons de l’hôtel Alfred Sommier à Paris, constitue une bascule pour la sculptrice.
« Le lien est au coeur de mon travail. »
À l’occasion du cinquantième anniversaire de mariage de ses parents en 2020, Charlotte crée Les Inséparables. Toujours une histoire d’amour, de rencontre, de nature, d’élan, et de légèreté, mais aussi une histoire de famille et d’éternité Ce sera sa première œuvre originale en bronze. Un des tirages est sélectionné par le jury de la Société des Artistes Français et exposé au Grand Palais à Paris, dans le cadre d’Art Capital.
Cette reconnaissance donne des ailes à Charlotte, qui ose organiser sa première exposition avec une amie photographe. Ici se mêlent des nus et des visages en terre, des lions en bronze, des Hippo-oiseaux en plâtre, une branche de bois ornée de petites hirondelles en résine… et ses œuvres s’envolent.
« Les animaux permettent de transmettre une émotion. Chacune de mes créations est unique, mais je réalise souvent mes pièces en duo, ne pouvant me résoudre à les laisser seules. Il y a Les Inséparables bien sûr, mais aussi Amour de Pélicans et Amour d’éléphants : je voulais qu’ils puissent s’imbriquer, s’unir, tout en restant indépendants. Même pour la baleine de Nage Libre : j’en ai façonné deux, pour qu’elles dialoguent, qu’elles dansent ensemble. »
Apparaissent ensuite ses sculptures abstraites, à l’image de Vents Portants : né d’une voile gonflée par le vent, d’une envie de liberté, un nouveau souffle créateur l’emporte. Une inspiration mystique, évidente. Le premier tirage sera récompensé par une Mention du jury au Salon des Artistes Français et par la médaille d’or du jury invité du Salon des Beaux-Arts, section Sculpture, en 2024. Un nouvel horizon pour Charlotte de Vogüe ?
« Je ne conceptualise pas mes créations, c’est comme si elles s’imposaient à moi, puis avec le recul, je comprends ce qui a émergé. »
Aujourd’hui, Charlotte se souvient de son émotion d’adolescente, quand elle a découvert l’Hermès de Praxitèle, lors d’un voyage scolaire en Grèce. Son poster restera longtemps épinglé dans sa chambre, aux côtés de la Danaïde et du Baiser de Rodin.
« Mes plus fortes émotions artistiques ont toujours été inspirées par la sculpture, je ne m’en suis souvenu que récemment »
Cette sensibilité reste en filigrane de chacune de ses œuvres, on y retrouve aussi un rapport à la vie et à la transmission, à l’amour et à la lumière. Dans chaque création de Charlotte de Vogüé un esprit règne, un chemin intérieur qui semble dépasser l’artiste elle-même, mais résonne doucement dans l’intimité de chacun : une beauté sensible qui a le pouvoir de nous toucher et de nous apaiser. Une évocation.
Portrait écrit par Marie VERLIAC – Des mots de Marie
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